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Danielle Darrieux, Une femme moderne
EAN13
9782380944280
Éditeur
Nouveau Monde éditions
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Danielle Darrieux

Une femme moderne

Nouveau Monde éditions

Indisponible

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Ses initiales DD ont été célèbres bien avant BB. Danielle Darrieux (1917-2017)
est décédée à 100 ans, après avoir tourné avec les plus grands cinéastes,
sensibles au génie de son jeu tour à tour comique ou subtilement dramatique.
Incarnation de la jeune femme moderne des années trente, elle a su évoluer en
traversant 8 décennies de cinéma avec une centaine de films, un record de
longévité pour une actrice.

Elle débute dans Le Bal (1931) à l’âge de 14 ans, en chantant de sa jolie voix
de soprano. Sans formation théâtrale, son naturel tranche avec les comédiennes
de l’époque. Sexy, pétulante, indomptable, elle est la « drôle de gosse » du
cinéma français qui tient la dragée haute aux hommes. Puis le succès du
mélodrame Mayerling (1936) la sacre « Stradivarius » de l’écran : elle peut
tout jouer. Hollywood lui ouvre ses portes et en fait une star internationale.
Elle devient la plus populaire des actrices françaises et un modèle auquel
s’identifient les femmes, séduites par son aisance, son intelligence, sa quête
de liberté. Henri Decoin, son époux, bénéficie de son aura en lui écrivant des
films sur mesure. Sous l’Occupation, Premier rendez-vous (1941) produit par la
firme allemande Continental est un triomphe. Divorcée de Decoin, DD vit une
passion avec un diplomate, playboy flamboyant : Porfirio Rubirosa. En mars
1942, elle participe au « Voyage à Berlin » en échange de la libération de «
Rubi », interné en Allemagne. A la Libération, elle est blanchie par la
commission d’épuration.
Dans les années cinquante, la star joue aux côtés de Gérard Philipe, Jean
Gabin ou Jean Marais. Elle devient la muse de Max Ophuls (Madame de, 1953)
fasciné par son art du « sous-jeu », et s’impose dans Marie-Octobre (1959).
Elle incarne alors souvent la femme menaçante car trop libre ou trop
intelligente. En 1967, Jacques Demy la choisit pour être la mère de Catherine
Deneuve (Les Demoiselles de Rochefort), qu’elle retrouve en 2002 dans Huit
femmes de François Ozon. Elle attire alors les jeunes réalisateurs qui la
distribuent en mamie cool ou indigne. Sa carrière théâtrale, débutée en 1937,
est couronnée par un Molière en 2003 (Oscar et la dame en rose).

Traversée documentée de la carrière de la star, la nouvelle édition de
Danielle Darrieux, une femme moderne vient enrichir la première édition
publiée en 2017. Elle permet de mieux appréhender la richesse de la vie de
cette comédienne unique, en évoquant les chefs d’œuvre incontournables, mais
aussi les pépites oubliées.
La vie privée de Danielle Darrieux, mariée 3 fois, a été scrutée par les
médias. Ses choix sous l’Occupation ont été matière à controverses et restent
l’objet de vifs débats. L’auteure scrute sans préjugés cette période et s’en
tient aux faits, que l’ouverture récente des archives permet de comprendre
sous un nouveau jour. Elle révèle ainsi des faits méconnus.
L’auteure s’attache enfin à mettre en lumière la modernité que Danielle
Darrieux a su porter durant quatre-vingt années de cinéma.

Ancienne professeure de lettres, Clara Laurent est spécialiste du cinéma
français classique qu’elle a enseigné à l’université Paris-Diderot. Elle
collabore à la revue Schnock, donne des conférences et anime des masterclass
sur le cinéma. Coautrice du documentaire sur Danielle Darrieux (« Il est poli
d’être gai », 2019, Arte), elle s’intéresse de près à l’Occupation et a
réalisé un film sur un rescapé de la Seconde Guerre mondiale. Elle a également
écrit Josiane Balasko, une vie splendide (Tallandier, 2021).
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