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L’affaire WikiLeaks, Médias indépendants, censure et crime d’État
EAN13
9782748905441
Éditeur
Agone
Date de publication
Collection
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Langue
français
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L’affaire WikiLeaks

Médias indépendants, censure et crime d’État

Agone

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Dès 2008, deux ans après le lancement de la plateforme WikiLeaks, Stefania
Maurizi commence à s’intéresser au travail de l’équipe qui entoure Julian
Assange. Elle a passé plus d'une décennie à enquêter les crimes d’État, sur la
répression journalistique, sur les bavures militaires, et sur la destruction
méthodique d’une organisation qui se bat pour la transparence et la liberté de
l’information. Une liberté mise à mal après la diffusion de centaines de
milliers de documents classifiés. Les "Wars logs", ces journaux de guerre que
devaient rédiger les soldats américains engagés dans les guerres en
Afghanistan et en Irak, transmis à Wikileaks par une analyste du
renseignement, Chelsea Manning, et publiés entre le 5 avril et le 22 octobre
2010, ils ont notamment fait connaître au monde entier les actes de torture
sur des prisonniers – comme à Abou Ghraib – ou les nombreuses bavures de
l'armée de la coalition, qui ont entraîné la mort de civils afghans et
irakiens. Suite à ces révélations, le Pentagone et la NSA ont tout fait pour
discréditer un travail journalistique extrêmement exigeant, et détruire
(notamment en s'attaquant à ses sources) une organisation qui se bat pour la
transparence et la liberté de l'information.

L'autrice revient également sur les accusations de viol qui pèsent sur Julian
Assange, et les errements judiciaires qui ne lui ont pas permis de se défendre
et l'ont contraint à l'exil, puis à la prison. Elle retrace enfin le parcours
d'un autre lanceur d'alerte, Edward Snowden, qui a permis de révéler comment
la NSA collectait les métadonnées téléphoniques de millions de citoyens
américains depuis des années.

À travers cette affaire et la persécution judiciaire qui s'est abattue sur
Julian Assange et ses collaborateurs et collaboratrices, l'autrice révèle le
danger que font peser de très puissantes institutions comme le Pentagone, la
CIA et la NSA – le "complexe militaro-industriel" des États-Unis – sur la
démocratie : non seulement en dissimulant des crimes d'État particulièrement
graves, mais aussi en exerçant une surveillance de masse au prétexte de lutter
contre le terrorisme, par des méthodes dignes des pires régimes totalitaires.
Elle pose donc en filigrane la question de la réalité de nos démocraties, et
de la place du journalisme dans celles-ci, en soulignant le paradoxe de la
situation : un journaliste s'est vu emprisonné et traité comme un terroriste
et un criminel pour avoir dénoncé des crimes de guerre et des dérives du
pouvoir tout aussi intolérables.

Stefania Maurizi est journaliste d'investigation. Elle a notamment collaboré
avec les journaux Il Fatto Quotidiano, L'Espresso et La Repubblica. Parmi les
journalistes internationaux, elle est la seule à avoir enquêté sur tous les
documents secrets de WikiLeaks. Elle a publié les dossiers d'Edward Snowden
sur l'Italie avec Glenn Greenwald et a remporté d'importants prix de
journalisme, notamment le Prix européen du journalisme d'investigation et
judiciaire, la Colombe d'or des Archives du désarmement et la bourse Armenise
de Harvard. Elle est l'auteur d'Una bomba, dieci storie (Mondadori, 2004),
traduit en japonais ; Dossier WikiLeaks. Segreti italiani (Rizzoli, 2011, avec
une introduction de Julian Assange).
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