Une petite saga irlandaise sans prétention, néanmoins très agréable à lire. Des personnages dessinés à grands traits hâtifs, attachants cependant, et l'on se surprend à espérer une suite.
Un livre sympa pour l'été, les vacances, la transhumance.
J ai ouvert ce livre avec gourmandise, moi qui aime tant les chevaux, et leurs nasaux de velours...Alors avec le Sport des rois j'ai traversé l'Amérique profonde au grand galop , mais j'ai trouvé qu'une terre brûlée par les années d'esclavage et de haines irréductibles.
Trop d'arrogance ''darwinienne'' pour les Blancs''suprémacistes'' imbibés de suffisance jusqu'à la nausée, trop de douleurs recuites pour les Noirs issus de siècles d'humiliations, et toujours asservis dans leur âme longtemps après avoir rompu leurs chaînes.
Le métissage harmonieux n' est pas pour demain, si l'on en croit C.E.Morgan, au regard scientifique comme un scalpel, et qui ne fait aucune concession à la douceur de vivre, à la douceur d'aimer, malgré l'herbe verte des paddocks et toute cette nature florissante, ses couchers de soleil aux couleurs déployées , écrin aussi somptueux qu' inutile à la violence...Oui les chevaux sont là, (et C.E Morgan s'y connait) des ''Pégase'' magnifiques, mais les jambes brisées par l'appât du gain, et les mains indélicates.....
Un roman, d'une belle écriture, âpre, dense, sans pitié pour une humanité rongée de l'intérieur, perdue, décadente …et qui fait mal.... Beau livre cependant .
Quand le lien conjugal se rompt brutalement, toutes les certitudes d' Olga, d'une vulnérabilité extrême, se délitent, au risque de sombrer dans la folie . Elena Ferrante, nous entraîne au bord du gouffre jusqu'à la reconstruction
Après la lecture de la saga napolitaine, l'Amie Prodigieuse, puis celle de l'Amour Harcelant, et de Frantumaglia, je reviens vers Poupée volée, magnifique portrait de femme qui joue sur le clair- obscur du sentiment maternel, mêlant avec finesse le conscient et l'inconscient, l'archaïque et le subliminal . Concis, fluide et envoûtant, il est, me semble t'il, son meilleur livre.
Il faut avoir fréquenté les ZEP ou collèges du 9.3 pour mesurer la justesse du propos de S.Pattieu sur les ''jolies fleurs de banlieue,'' ''les Re-noi'', comme ils disent. Par l'agacement, l'inadvertance, l'indifférence d'un professeur qui a mal dormi, et pour l'exemple, elles sont virées de l'école, pour un chewing-gum mâchonné bouche ouverte, une insolence, ou un débordement de colère. Qu'importe ce qui leur arrive ensuite. Pour elles, au mieux les petits boulots, dont personne ne veut. Au pire, la délinquance, la prostitution …. Et l'on s'étonne de voir se renforcer le sentiment d'injustice, d'inégalité sociale avec, chevillé au corps cette certitude : ''no futur''. Une écriture en prise avec la réalité. Lucide, percutant, politique .