- EAN13
- 9782246691419
- ISBN
- 978-2-246-69141-9
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 05/10/2005
- Collection
- ESSAI
- Nombre de pages
- 128
- Dimensions
- 20,5 x 13 cm
- Poids
- 144 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 610
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Inoculez-moi encore une fois le sida et je vous donne le nom de la rose
Lettre d'une psychotique
De Blandine Solange
Grasset
Essai
Offres
Le 20 octobre 2000, âgée de 43 ans, Blandine Solange se pend dans son appartement de Francfort.
Avant ce jour, il y eut d'autres tentatives de suicide, la maniaco-dépression et la mélancolie, la chimie, une analyse puis une psychothérapie, les internements. Il y eut l'art : les Beaux-Arts de Marseille d'abord, où elle rencontre Ben « le Niçois médiatique » , puis les performances scandaleuses et solitaires dans les rues de Marseille, enfin les nus, des hommes qu'elle entraîne chez elle, paie et peint en érection, cherchant à représenter dans ces objets multiples du désir l'éclatement de son propre désir, qu'elle assouvit alors. Défis, actes subversifs, excitation fébrile et fantasmes : Blandine Solange ne peut comprendre la place à laquelle, en tant que femme, on lui dit être assignée - un objet du désir, précisément, qui ne saurait parvenir au plaisir que par le consentement amoureux. Le sexe donc, et l'amour aussi - mais les deux semblent incompatibles - avec l'homme qu'en 1990 elle suit en Allemagne.
Bien avant encore, il y eut l'enfance dans un village vosgien, au sein d'une famille ouvrière, l'absence du père, le catéchisme, puis les menaces pour pouvoir poursuivre des études et échapper à l'usine - mais elle n'échappa jamais aux difficultés matérielles, se condamnant à des emplois de vendeuses ou de caissières aux salaires misérables.
C'est tout cela que Blandine Solange raconte dans cette « Lettre à mon psychanalyste », entre sentiment de défaite et de puissance, en but aux contradictions tant sociales que psychiques, luttant tragiquement pour s'en affranchir.
A cette lettre tente de répondre dans une postface son destinataire, le psychanalyste Georges Verdiani, et en particulier à la question lancinante de l'auteur : « Si ce n'est pas de la folie, alors de quoi s'agit-il ? »
Avant ce jour, il y eut d'autres tentatives de suicide, la maniaco-dépression et la mélancolie, la chimie, une analyse puis une psychothérapie, les internements. Il y eut l'art : les Beaux-Arts de Marseille d'abord, où elle rencontre Ben « le Niçois médiatique » , puis les performances scandaleuses et solitaires dans les rues de Marseille, enfin les nus, des hommes qu'elle entraîne chez elle, paie et peint en érection, cherchant à représenter dans ces objets multiples du désir l'éclatement de son propre désir, qu'elle assouvit alors. Défis, actes subversifs, excitation fébrile et fantasmes : Blandine Solange ne peut comprendre la place à laquelle, en tant que femme, on lui dit être assignée - un objet du désir, précisément, qui ne saurait parvenir au plaisir que par le consentement amoureux. Le sexe donc, et l'amour aussi - mais les deux semblent incompatibles - avec l'homme qu'en 1990 elle suit en Allemagne.
Bien avant encore, il y eut l'enfance dans un village vosgien, au sein d'une famille ouvrière, l'absence du père, le catéchisme, puis les menaces pour pouvoir poursuivre des études et échapper à l'usine - mais elle n'échappa jamais aux difficultés matérielles, se condamnant à des emplois de vendeuses ou de caissières aux salaires misérables.
C'est tout cela que Blandine Solange raconte dans cette « Lettre à mon psychanalyste », entre sentiment de défaite et de puissance, en but aux contradictions tant sociales que psychiques, luttant tragiquement pour s'en affranchir.
A cette lettre tente de répondre dans une postface son destinataire, le psychanalyste Georges Verdiani, et en particulier à la question lancinante de l'auteur : « Si ce n'est pas de la folie, alors de quoi s'agit-il ? »
S'identifier pour envoyer des commentaires.