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Laver les ombres

Jeanne Benameur

Actes Sud

  • Conseillé par (Libraire)
    17 août 2019

    Petit conte philosophique, discrètement mélancolique, en onze tableaux sur l'irréductible solitude existentielle, comme un fil d'Ariane dans le travail de J. Benameur. Toute vie est singulière avec son point d'équilibre et son point de rupture: pour juguler l'angoisse, Léa danse, Bruno peint, Romilda jardine, Jeanne Benameur écrit, comme autant d' ''insurrections singulières'' pour reprendre ce joli titre du même auteur ….laquelle nous dit, qu'au mieux, comme les photographes, on ''lave les ombres'' pour approcher dans une juste distance, le tissu intérieur de l'Autre....

    Laver les ombres, 2010, puis Profanes 2014 ouvrages lus à rebours après Ceux qui partent 2019 témoignent de l'évolution de la pensée très engagée de Jeanne Benameur: Un cheminement vers le consentement apaisé de notre condition humaine. Mérite sincèrement que l'on s'attarde sur l'auteur .


  • Conseillé par
    6 juin 2014

    danse, secret de famille

    Un beau roman sur deux douloureux secrets de famille (dont je ne vous dirai rien).

    Un récit qui alterne entre présent et passé.

    La danse omniprésente, comme cherchant à "dire" ce qui est tue au sein de la famille.

    Une tempête comme élément dramatique qui vient laver ces lourds secrets, pour un futur plus léger.

    Une écriture un peu hachée, tout de même. Mais des phrases belles.

    L'auteure a écrit nombres d'autres romans, je vais donc continuer à me régaler.

    L'image que je retiendrai :

    Celle de la falaise vivante, et de l'autre morte, lieu du dernier drame familial.

    Une citation :

    "Parce que la danse, c'est ça. C'est toujours ça. Des corps qui se relèvent." (p.136)


  • Conseillé par
    27 décembre 2010

    Léa, 38 ans est chorégraphe et danseuse. La danse c’est sa vie et le moyen pour elle de maintenir un équilibre. Mais, quelque chose au plus profond d’elle même l’empêche de s’investir dans sa relation avec Bruno. Sa mère l’appelle, dit qu’elle aura quelque chose à lui dire. Malgré la tempête qui s’annonce, Léa rejoint Romilda dans sa maison près de la mer.

    Après Les Demeurées et Les mains libres , quel bonheur de retrouver l’écriture d’orfèvre de Jeanne Benameur ! Des phrases courtes, concises, des mots portés à leur apogée par cette écriture ciselée. Onze tableaux pour partager, découvrir Léa, sa mère et Bruno. Léa se sert de son corps comme créateur d’émotions par la danse. Maîtrise absolue des mouvements pour atteindre la perfection. Mais, Léa craint de vivre pleinement son amour avec Bruno. Lui qui fixe dans l’immobilité de la peinture les expressions. Quand il lui demande de poser pour lui, Léa s’enfuit. En parallèle, entre passé et présent, l’histoire de Romilda apparait. La honte qu’elle éprouve est un fardeau. Elle a décidé de tout raconter à Léa. Mère et fille vont se retrouver, elles qui sont distantes et si liées. Romilda va confier son lourd secret à sa fille et lui dévoiler l’autre facette de son père.

    Je n’en dirai pas plus… Les mots au cœur de la tempête vont trouver leur place et permettre à Léa de comprendre. Admirable…

    Une fois de plus, j’ai vibré à la lecture de ce roman. J’ai relu certains passages par pur plaisir …Un coup de cœur !