La librairie est ouverte du mardi au jeudi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h.

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Printemps des poètes édition 2019 : La Beauté

"J’ai vu une enfance violentée rêver devant un amandier en fleurs.
J’ai vu un homme emprisonné retrouver souffle à la lecture d’un poème.
J’ai vu le ciel déverser des tonnes d’azur sur nos morts.
J’ai vu la neige brûler moins que les larmes.
J’ai vu le soleil consoler un coquelicot, et réciproquement.
J’ai vu un arc-en-ciel en cavale sous l’orage.
J’ai vu un ange noir chanter sous les étoiles.
Et je n’ai trouvé qu’un mot pour dire cela qui transcende le chaos, l’éphémère et la joie mêlés de nos vies : LA BEAUTÉ."

Pour ses 20 ans le Printemps des poètes met à l'honneur la Beauté. A cette occasion la librairie ouvrira ses portes à plusieurs poètes locaux qui viendront le samedi 9 mars 2019 présenter leurs œuvres.

Invités : Nathalie Réal / Le Koudar / Marie Neil's

13,20

«Fêtes de la lumière - de la lune, à dire le vrai, plus que du soleil - et fêtes des mots sonores, des rythmes dansants, Les Orientales sont, assurément, l'œuvre d'un "homme de fantaisie et de caprice" : c'est ainsi que la préface définit le poète. Cette préface, où, à un an de distance, on retrouve, avec plaisir, le ton fier et allègre de la Préface de Cromwell, revendique, elle aussi, la liberté dans l'art, et donc le droit à la fantaisie, au caprice et à la poésie inutile. Mais il n'est de liberté que totale et, plus profondément, c'est le droit de tout dire que Hugo réclame, ici, pour la poésie. Aucune limitation : tout relève de la poésie, nul domaine ne lui reste interdit et Hugo proclame magnifiquement : "L'espace et le temps sont au poète." Aussi bien le génie est-il un coursier qui traverse "tous les champs du possible", et le poème de Mazeppa, qui décrit sa course à travers les déserts, les monts, les mers, les comètes et les planètes, signifie, dirait-on, que la poésie du monde extérieur est destinée à s'épanouir en poésie cosmique. Hugo a voulu que cette immense ouverture ne manquât pas aux Orientales. [...] On prendra plaisir et amusement à faire retentir les rimes et les rythmes des Orientales ; Hugo n'est-il pas, comme le disait Barrès, "le maître des mots" ? On le sait et, assurément, on s'est trop borné à ne savoir que cela. Que donc, après les éblouissements et les fanfares des Orientales, on prête l'oreille aux Feuilles d'automne, sans se laisser arrêter par leur aspect vieilli. On y percevra les "mille voix" de la poésie et la plus rare, peut-être, la musique de la vie quotidienne qui sourd de vers proches de la prose. [...] En vérité, un regard attentif, ici, dans Les Orientales et Les Feuilles d'automne, découvrira tous les aspects et tous les pouvoirs de la poésie.» Pierre Albouy.


8,20

L'huître L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie,
brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos. À l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en-dessus s'affaissent sur les cieux d'en-dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.


Mots, propos, aphorimes (1872 - Paris - 1956)

Albin Michel

7,90

Commentateur hors pair de la nature humaine, Paul Léautaud aimait dénoncer le ridicule, la bêtise et les faiblesses de ses congénères. Derrière cet esprit vif à la langue bien pendue se cachait un homme entier, attachant, à contre-courant de son temps, comme un dandy aux allures de vagabond. C'est à la fois l'écrivain passionné, l'impertinent et l'ironique que l'on redécouvre avec plaisir au fil de ces pages savoureuses, témoins de la finesse de sa plume.


12,20

«Qu'est-ce que Les Contemplations ? C'est ce qu'on pourrait appeler, si le mot n'avait quelque prétention, Les Mémoires d'une âme. Ce sont, en effet, toutes les impressions, tous les souvenirs, toutes les réalités, tous les fantômes vagues, riants ou funèbres, que peut contenir une conscience, revenus et rappelés, rayon à rayon, soupir à soupir, et mêlés dans la même nuée sombre. C'est l'existence humaine sortant de l'énigme du berceau et aboutissant à l'énigme du cercueil ; c'est un esprit qui marche de lueur en lueur en laissant derrière lui la jeunesse, l'amour, l'illusion, le combat, le désespoir, et qui s'arrête éperdu "au bord de l'infini". Cela commence par un sourire, continue par un sanglot, et finit par un bruit du clairon de l'abîme. Une destinée est écrite là jour à jour.» Victor Hugo.


14,90

«... Hugo, c'est l'histoire d'un homme qui souffre, s'échine, saigne, se fait cogner dessus par le destin, insulter par les hommes, méconnaître par les siens, pour tenir vraiment sa place, c'est-à-dire devenir, plutôt qu'un géant ou un ogre, un homme parmi les hommes. On imagine de loin Hugo comme un demi-dieu fabuleux, improvisant sur sa lyre en délire, un Grand Pan rataplan. Mais c'est d'abord un homme ; pas tellement le bonhomme Noël du lyrisme français : simplement un homme bon, courageux, et qui n'est si prodigieusement intéressant que parce qu'il est totalement désintéressé.[...] Lire Hugo, c'est faire le tour du monde et la conquête d'un siècle en quatre-vingts livres. C'est faire le tour d'un homme immense qui est aussi un homme grand...Le grand travailleur de la mer tend à la postérité cet immense coquillage de poèmes où nous entendons bruire les vagues et l'immensité. Il se fait homme-océan. Dans la prison de l'exil, il a ses coudées franches. Les courtisans des Tuileries sont peut-être à l'étroit. Hugo, lui, se sent au large. Au grand large.»Claude Roy.
«Lire Hugo, c'est faire le tour du monde et la conquête d'un siècle en quatre-vingt livres. C'est faire le tour d'un homme immense qui est aussi un homme grand...» Claude Roy.