Contrepoint plus ''soft'' aux Garçons de l'été, où il y a aussi l'océan (Atlantique), le soleil, les vagues …. Mais il y a aussi des dauphins amicaux, des réconciliations, des transmissions, des bons sentiments et des personnages attachants. C 'est peut être une'' bluette'' pour les romantiques, mais il y a un grand plaisir de lecture à refermer le livre sur un monde ensoleillé, bienveillant, prometteur.
Un livre de vacances …. le lecteur attend une suite...
L'histoire commence dans les vagues et le soleil avec ces jeunes surfeurs magnifiques, à la beauté insolente, qui se jouent du danger en criant dans le vent et l'océan déchaîné ''Même pas peur'', et tant pis ,si les Dents de(s) la Mèr(es) s'entrechoquent d'angoisse... Elles l'ont bien cherché, à offrir à leurs enfants gâtés-pourris les premiers cours de surf...
On fréquente les meilleurs spots de surf, on écoute les vagues se fracasser le long de la Côte des Basques, on se baigne dans l'Océan Indien, décor idyllique, eau transparente et jusque là, le lecteur est heureux... Puis tout se brouille, avec l'arrivée du requin-bouledogue qui croque les gambettes des surfeurs impénitents...suivi de près par la requin(e )-tigresse de papier, Rebecca Lighieri, avec ses petites dents acérées qui achève le travail en déchiquetant l'idée même de famille.
Étrange livre, éprouvant, un peu glauque sur la fin avec ces êtres maléfiques, ''gore'', même si l'on y croit pas vraiment...
Âmes sensibles s'abstenir...
Portée par une remarquable écriture, la question du handicap est au cœur de ce magnifique roman.
On y suivra, à bout de souffle le parcours courageux de son héros, de ses souffrances, à sa renaissance on l’accompagne avec émotion dans son retour à la vie.
Civilizations renverse l'Histoire pour nous entraîner dans une toute autre réalité où Christophe Colomb n'a jamais pu coloniser le Nouveau Monde. En revanche, c'est, cette fois-ci, le peuple Inca et son empereur Atahualpa qui débarque en Europe. Ils découvrent alors un continent tiraillé entre guerres politiques et religions. Dans ce nouveau roman, Laurant Binet manie l'histoire aussi bien que les mots et nous livre une Conquista inversée où interviennent de nombreux personnages historiques tels que Charles Quint, Pizarro ou Cervantes.
Même si l'histoire est peu crédible, le lecteur se surprend à mettre ses pas dans ceux de Cosme K, l'ange blond déchu de l'amour maternel, en quête de rédemption. A sa suite, avec sa douleur souterraine, sa solitude intérieure extrême quoiqu'il en soit des belles rencontres éphémères, et son baluchon maigre, on visite des paysages à la lisière du monde, pour se perdre ensuite davantage dans les rues grouillantes de Singapour.
A lire en plein été sous la canicule, quand l'évocation de baignade en eau glacée au large des îles perdues de la Mer du Nord, ou dans l'eau transparente du lac Baïkal, suffit à rafraîchir. Contraste saisissant.... Magique !
Joli livre, inattendu, pudique et vagabond .